Ils sont coupables d'association de malfaiteurs. Gabriel Amoudjiékpè et Gbèmènou Houndjo n'ont pu prouver leur innocence le jeudi 08 décembre 2016 devant la Cour d'assises de Cotonou. Ils ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés chacun. Seulement, les deux criminels ont été remis en liberté. Les faits reprochés à Gabriel Amoudjiékpè et Gbèmènou Houndjo datent du samedi 02 février 2003. En effet, ce jour-là le corps inanimé du sieur Eric Adanminakou a été découvert devant une maison à Porto-Novo. L'examen du corps a révélé que le visage de la victime était couvert de sang et sa tête portait deux bosses à la nuque. Les enquêtes ont permis d'arrêter les deux accusés ainsi que le nommé Alabi Norbert pour association de malfaiteurs, vol d'une moto mate 50 et meurtre du sieur Eric. Au palais de justice hier, il n'y avait que les deux accusés, Alabi Norbert ayant bénéficié d'un non-lieu. Gabriel Amoudjiékpè et Gbèmènou Houndjo qui ont déjà passé 13 ans en détention ont choisi la stratégie de la dénégation. Ils ont plutôt montré qu'il s'agissait d'un règlement de compte de certains membres d'une Brigade civile. A les entendre, à l'époque, des voleurs qui se faisaient passer pour la Brigade civile avaient dû commettre le crime. GbèmènouHoundjo a confié que des membres de cette brigade ont pris d'assaut sa maison une nuit et l'ont déposé à un poste de commissariat. Mais le Ministère public représenté par Christian Atayi, convaincu de la culpabilité des accusés, a déclaré qu'ils voulaient embrouiller les membres de la Cour. Il a requis la peine de travaux forcés à perpétuité contre les deux. Un réquisitoire qu'a contesté la défense. Elle plaide l'acquittement. Pour Maîtres Rodrigue Agbani et Joël do Régo, « le dossier a été construit sur de fausses allégations ». L'arme du crime n'a jamais été découverte et la moto supposée volée n'a pas été retrouvée non plus. La Cour a condamné, elle, les deux accusés à 10 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs. Ils ont été acquittés pour le meurtre et le vol.
A.S