C’est une rocambolesque affaire de braquage suivi de vol d’argent dont le montant est évalué à 100 millions de FCfa. Entre autres acteurs de ce film qui n’est pas une fiction, deux agents de sécurité : un militaire et un jeune douanier.
Environ deux semaines qu’un Libanais, vendeur de véhicules au Port autonome de Cotonou, a envoyé son conducteur personnel lui retirer de l’argent auprès d’une tierce personne. Ce n’est pas la première fois que le conducteur originaire de Djougou est commis pour une telle mission. C’est une question de confiance entre son patron et lui, étant recruté depuis une dizaine d’années. Le conducteur, une fois à la maison a ébruité par inadvertance le sujet. Ses deux frères étant au courant de la transaction qui va se faire tel jour, ont décidé de se rendre chez un charlatan pour s’armer spirituellement afin de pouvoir réussir à chiper les sous à leur frère conducteur, une fois le montant retiré. En lieu et place de gris-gris, le charlatan leur a proposé les services d’un ami A. A., réputé dans les braquages. Le coup fut bien planifié avec le concours de son ami jeune douanier D. A. qu’il a sollicité et lui à son tour a appelé en renfort, un ami militaire F.Y.H. Le jour « J » arrivé aux encablures du poste de péage d’Ekpè, le conducteur fut arrêté pour contrôle et le douanier découvrit des liasses de dollars évalué à une centaine de millions de FCfa. Il interpella le conducteur sur l’origine de ces billets peu ordinaires et d’un tel montant. Il lui retira ainsi les sous et les pièces de son véhicule, lui demandant de passer se justifier au bureau. Aidé de son ami militaire qui lui avait un véhicule, le douanier est donc parti. Mais dans leur fuite, le conducteur qui jusque-là n’en savait rien, a pris la peine une fois sur taxi moto zémidjan, de relever le numéro du véhicule transportant le douanier. Il les perdra après de vue. L’affaire a été portée ensuite à la gendarmerie. C’est aux enquêtes que le conducteur a confié le numéro du véhicule avec lequel ils ont commis la forfaiture, aux gendarmes. De fil en aiguille, le jeune douanier, fils d’un élu municipal déjà décédé, a été épinglé suivi du militaire qui serait en service au Génie militaire. Selon nos informations, les frères du conducteur et le charlatan seraient en cavale alors que le butin a été déjà distribué et il en a reçu également. Des 100 millions, il ne resterait plus grand-chose. Les enquêtes se poursuivent mais il faut préciser que les deux complices seront présentés ce jour au procureur.
C.O.R
Ces jeunes recrues qui font honte…!
En toute sincérité, il y a un problème de moralité sur beaucoup d’entre les jeunes recrues de l’armée et des corps paramilitaires. Ces jeunes, qui une fois sortis de l’école oublient tout ce qu’ils ont reçu comme enseignements et principes sacro-saints liés à leur profession. Ils se comportent comme de simples civiles et s’en foutent de leur tenue distinctive. Ces jeunes recrues pour la plupart qui ont une forte propension à l’alcool, à l’argent et à la belle vie. Comme on le dit de façon vulgaire, ce sont des jeunes qui veulent vite grandir sans souffrir. On en rencontre dans des boîtes de nuit, bars climatisés ou à des manifestations que ça soit à Cotonou ou hors des frontières, généralement connus du grand monde puisqu’on chante à longueur de journée leur nom. Rien qu’à voir leur train de vie, habillement, voitures, etc. par rapport à leur grade et l’année d’enrôlement, ça inquiète. Et c’est le cas du jeune douanier épinglé dans le présent braquage monté de toute pièce. Il ne serait pas à son premier forfait. A peine arrêté, que déjà des plaintes fusent de toutes parts sur sa personne. Et faut-il le mentionner, ce jeune douanier, fait partie de la promotion 2010. Cette promotion qui a bien agité la douane en son temps. Ce n’est pas le premier cas de brebis galeuses recensées au sein de la grande muette et sans doute ça ne sera pas le dernier. Il est donc temps d’agir tout en extirpant de l’écurie, ces cas qui font la honte de toute une corporation de gens pourtant dignes. Affaire à suivre…
Cherif O. RIWANOU