La cour de céans présidée par Edouard Ignace Gangny assisté de Métahou Alexis A. et de Arlen A. Dossa-Avocè après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré l’accusé Konto Sika Paulikin coupable d’avoir porté des coups à dame Kpouakou Hélène et l’a condamnée à la peine de 5 ans de réclusion criminelle.
Ce verdict a été rendu après les réquisitions du ministère public assuré par l’avocat général Azalou Tokpassi Fiacre et les plaidoiries de Me Olga Anassidé, avocat de la défense.
L’avocat général Azalou Tokpassi Fiacre a rappelé que le crime de coups mortels est prévu et puni par les dispositions de l’article 309 alinéa 4 du Code Pénal. Il a requis que la cour déclare le nommé Konto Sika Paulikin coupable des faits, de coups mortels, parce que convaincu ,au regard des faits que les éléments constitutifs de cette infraction sont réunis et de le condamner à la peine de 10 ans de réclusion criminelle. Une requête réfutée par Me Olga Anassidé, avocat de l’accusé, qui estime qu’on ne saurait imputer la responsabilité du décès de dame Kpouakou Hélène à son client seul. Bien d’autres personnes ont participé de manière active ou passive à la commission de l’infraction. C’est pourquoi, l’avocat a demandé à la cour, dans le secret de son délibéré, de se poser la question de savoir combien de personnes ont tué dame Kpouakou Hélène et surtout d’appliquer la peine qu’elle aura jugé proportionnelle au degré de participation ou de responsabilité de son client. Elle a soulevé quelques défaillances du dossier.
Résumé des faits
Dame Kpouakou Hélène allait chercher du bois de chauffage dans les environs du village Yanyanmou et était accompagnée de la fille de son amie Worko Bougnon.
A leur retour, la fillette parlait à peine. Dame Worko Bougnon accuse Kpouakou Hélène de sorcière.
Un groupe de jeunes gens dont Konto Sika Paulikin traînèrent dame Kpouakou Hélène dans la brousse et lui infligèrent des coups auxquels elle n’a pas survécu.
Albérique HOUNDJO (Br Borgou-Alibori)