Le rapport de l’étude commanditée sur la transformation de l’ananas du Bénin a été passé au crible pour validation à la faveur d’un atelier qui a eu lieu hier jeudi 21 juin à Cotonou. Ce rapport d’étude s’inscrit dans la droite ligne de la mise sur pied d’un Fonds fudiciaire pour la filière ananas que Grow Africa a entreprise en partenariat avec l’Association interprofessionnelle de l’ananas du Bénin (Aiab) et le groupe néerlandais IDH après avoir travaillé à la formalisation de la plateforme multipartite de l’ananas au Bénin en 2017.
Sous la houlette de Eyram Amovin Assagba, coordonnateur national de Grow Africa au Bénin, cet atelier de validation aura permis aux participants qui sont des acteurs de la filière, des partenaires techniques et financiers, de s’approprier et de peaufiner les résultats de l’étude. En effet, c’est un rapport qui intervient dans un contexte où les investisseurs et les partenaires s’intéressent de plus en plus à filière ananas du Bénin. Selon la présidente de l’Association interprofessionnelle de l’ananas du Bénin (Aiab), Bertille Marcos Guédégbé, il permet d’avoir l’état des lieux mais aussi d’identifier les opportunités à saisir dans la filière. Réalisée par le cabinet Dalberg, cette étude a permis d’analyser le marché potentiel et les contraintes liées à la filière ananas au Bénin. Dans une approche inclusive auprès des acteurs, cette étude a révélé que la production d’ananas en l’occurrence le pain de sucre (variété propre au Bénin) offre au pays, une grande palette de marchés d’écoulement notamment dans la sous-région ouest africaine, au Maghreb et en Europe. Mieux, si le Bénin parvient à accroitre la transformation de sa production, il pourra engranger plus de 30 millions de dollars... par an rien qu’à travers les jus, les ananas séchés et les ananas concentrés. Mais pour y arriver, il va falloir trouver une solution durable aux obstacles qui sont entre autres, le manque d’infrastructures de conservation de l’ananas, une réglementation adéquation, le manque de coordination entre Ptfs intervenant dans la filière et surtout la difficulté d’accès au financement et aux engrais spécifiques. Et pour ce qui est de la création d’un Fonds fiduciaire pour l’ananas, le directeur régional de Grow Africa pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ibrahim Gourouza-Magagi a fait savoir que cette étude est la première étape vers cet objectif. L’ananas est l’une des filières phares du programme d’action du gouvernement dans le secteur agricole, va rappeler François Assogba Komlan, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture avant de réitérer le soutien et l’accompagnement du ministère aux actions de Grow Africa dans la filière. Il a par ailleurs invité les participants à apporter leurs observations pour améliorer ledit rapport. Présent dans une douzaine de pays africains, Grow Africa est un programme créé conjointement par l’Union africaine, le Nepad et le Forum économique mondial dont l’objectif est de réduire les risques et les coûts d’investissements dans l’agriculture en améliorant le rythme des retours sur investissements de toutes les parties prenantes.
M.M