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Le jeudi 28 septembre 2017, alors que la compagnie Ceiba devrait transporter ses clients de Cotonou à destination de la Guinée Equatoriale, le vol a été annulé. Cet état de chose a causé des désagréments chez certains des clients. A la suite de l’article de dénonciation publié par votre journal Matin Libre, Richard Lohento, Représentant de la compagnie Ceiba intercontinental, compagnie nationale de la Guinée Equatoriale, réagit et clarifie la situation. Lire sa réaction.
Il y a deux semaines, précisément le 28 septembre 2017, un vol de la compagnie Ceiba a été annulé à la grande surprise de vos clients. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?
Comme cela arrive à n’importe quelle compagnie dans le monde, il y a plusieurs raisons qui peuvent amener à une annulation de vol. Dans le cas d’espèce il s’agit d’un avion qui est allé en maintenance et qui devrait revenir la veille mais qui finalement a été annoncé ne pouvoir revenir que bien plus tard. Donc le programme du lendemain pour l’ensemble de la compagnie a été modifié. Nous avons reçu l’information. Et lorsque nous recevons l’information de l’annulation du vol, nous essayons de contacter tous les passagers. Un passager qui est concerné par un vol au départ de Cotonou, bien souvent, c’est qu’il a acheté son billet à l’extérieur. Il peut prendre départ de Cotonou mais pour les passagers qui ont déjà entamé leur voyage, il a acheté son billet à l’extérieur et il est venu en séjour au Bénin et c’est à la fin de son séjour qu’il repart. Donc pour ceux ayant acheté leur billet au Bénin et qui partent du Bénin, généralement à 100% il n’y a aucun souci. Nous les atteignons d’une manière ou d’une autre : téléphone, e-mail, ou bien si quelqu’un connaît le client, nous les avertissons. Pour les passagers qui sont en provenance diverses, ceux-là nous accédons à leurs dossiers pour les contacter aussi. Certains passagers, c’est aussi le lieu de le dire, lorsqu’ils voyagent à l’extérieur, et qu’on leur demande leur contact ils n’aiment souvent pas donner quand ce n’est pas dans le pays d’accueil parce qu’ils se disent qu’ils n’ont pas encore un numéro précis sur lequel on peut les joindre. Ces passagers, on a toutes les difficultés pour les joindre. Mais dans tous les cas, lorsqu’au jour du vol, le vol ayant été annulé, nous essayons de contacter tous les passagers et ils sont informés. Ceux qui ne sont pas informés, au jour du vol, ils viennent à l’aéroport et par respect pour eux, nous sommes là pour eux.
Et c’est ce qui s’est passé dans le cas d’espèce ?
C’est ce qui s’est passé dans le cas d’espèce. Alors, qu’est-ce que nous avons fait pour ce vol précisément? Nous avons eu des passagers, notre vol c’était un jeudi mais notre vol suivant le samedi. Nous avons proposé aux clients, ceux qui partaient le samedi, d’être pris en charge : hébergement, restauration, cela n’a posé aucun problème et ça n’est pas la première fois d’ailleurs. Certains passagers qui sont de Cotonou, spontanément et sportivement, et certains autres qui ont des impératifs qui les obligent à partir, nous sommes emmenés à les mettre sur d’autres vols. Souvent trouver un vol qui part sur ces destinations, ce n’est pas évident. Le jour-là, le problème s’était posé à un passager qui était en mission et qui a dû partir. Que les passagers dans ces cas soient patients et posent leur problème auquel cas nous les prenons en charge systématiquement. En aucun, moi ça fait 10 ans que je représente la compagnie, on ne s’est jamais foutu d’un client sinon comment la compagnie peut-elle se développer si elle doit avoir un comportement de négligence, de désinvolture vis-à-vis d’un partenaire ? C’est pour ça quand j’ai lu l’article je me suis dit humblement Matin Libre c’est un journal que j’aime beaucoup (…) mais c’est peut-être l’occasion pour dire aussi qui nous sommes.
Vous rassurez donc les clients que Ceiba n’est pas une compagnie coutumière du fait ?
Sincèrement mis à part toute idée d’exprimer une image, une notoriété qu’on n’a pas, loin de cela moi je peux vous dire que Céiba intercontinental se bat en Afrique pour pouvoir non seulement donner satisfaction à la clientèle, mais contribuer à résoudre un problème de désenclavement, de développement de relation économique entre deux zones de l’Afrique : l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre. Et je peux vous dire que les ambitions qui sont les nôtres, en tout cas nous qui les représentons ici et l’ensemble des escales, c’est de donner au client la place qui est la sienne. C’est un partenaire qui est roi, c’est un partenaire qu’on doit respecter (…) On sait ce que sait qu’un retard de vol (…) ; on n’est pas là pour ça. On est là pour démocratiser le transport aérien dans notre zone.
Votre mot de fin
Il ne me revient pas d’analyser la situation de certaines compagnies (…) mais le 2 juillet 2008, j’avais commencé ici avec des Atr, les Atr, ce ne sont pas des vols qui sont à mépriser parce qu’en France aujourd’hui dans les vols domestiques, c’est les Atr qui sont dominants. Plusieurs pays roulent en Atr. Le seul inconvénient des Atr, c’est une capacité aussi limitée en grand port de passagers à destination (…). Vous savez que Ceiba est passée aujourd’hui de 4 avions Atr à 9 avions dans sa flotte, dont 5 Boeings ? Nous avons trois Boeings 737-800, nous avons un 767-300, et un Boeing triple seven 777. C’est avec ce Boeing que la compagnie fait Malabo-Madrid. Il y a une reconnaissance capacité, en terme de moyens de transport aérien, de flotte aérienne que cette compagnie est en train de développer, peut-être sans que la clientèle n’apprécie. Je vous assure (…) la compagnie Ceiba est en train de prendre de plus en plus de place dans le ciel africain notamment de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale. Nous avons des vols directs, bien sécurisés. Nous avons les destinations Dakar, Abidjan, Lomé, Cotonou, (en Afrique de l’Ouest). En Afrique centrale Malabo, Libreville, Brazzaville, Pointe Noire, nous avons Sao-Tomé et Principe. Il y a des projets sur l’Angola et l’Afrique du sud, vers l’Afrique du nord…, déjà il y a un vol à travers Madrid, il y a beaucoup d’efforts grâce à cette compagnie qui est en train de développer de relations économiques entre ces deux parties de l’Afrique, qui ont renforcé non seulement la coopération entre Etats mais également dans le brassage touristique, parce que tant que la motivation n’est pas d’aller travailler dans un pays, on est touriste (…). Aucune compagnie n’est parfaite, je ne peux pas dire que Ceiba est parfaite comme transport aérien international, mais je pense que le minimum est fait aux clients de voyager dans de bonnes conditions.
Propos recueillis par JB